La pauVreté en France est un réel problème... pensez-y!

Peut-être que le problème me touche parce que j'ai connu la faim. Entre 15 et 16 ans, il m'est arrivé de rester 3 jours sans manger. Je n'étais pas anorexique non. Je n'avais pas de quoi manger. Une de mes premières résolutions de ma vie d'adulte a été: "Vide ton frigo ne sera plus jamais." Alors je me suis toujours débrouillée pour y parvenir. Même quand je vivais dans un logement social ( d'ailleurs, pourquoi met-on les pauvres dans des logements insalubres? Pour leur rappeler leur misère?) avec 100 euros par mois et des droits aux Restos du Coeur.
Après j'ai travaillé, et puis j'ai fait mon AVC alors que l'homme connaissait le chômage. Soit 800 euros par mois pour deux personnes, dont plus de la moitié rien que pour le loyer, le reste en factures. Dans ces cas-là, on se secoue. On oublie qu'on a été éduquée à coups de: "Oh non, j'irai jamais dans des associations, c'est pour les pauvres." Bah oui, justement. On fait la connaissance du Secours Populaire. Les bénéficiaires, à Nice, du moins, se comportent comme des vautours. C'est la bataille, chaque mercredi pour t'assurer qu'on ne te vole pas ta place, qu'un plus rapide que toi ne reparte pas avec ton sac. Mais jamais mon frigo n'est vide. Je ne le permettrai pas. Et grâce à une extraordinaire médiatrice, tu vois le bout du tunnel arriver et tout cela n'est plus qu'un mauvais souvenir =)

Ceci n'est que le reflet de ce que j'ai vécu. Il y a pire. Il y a des gens qui n'ont pas de toit, qui ne mangent pas. Qui meurent de froid. Qui se font expulser, avec des enfants. Dans un pays où la devise est: "Liberté-EGALITE-FRATERNITE", si tu n'as pas la chance d'être né avec une cuiller en argent dans la bouche, tu n'es rien.
La solidarité entre citoyen? Hum.... Le Français, il regarde ses SDF, il dit: "Il n'a qu'à travailler!". Le truc, c'est que si le monsieur n'a pas d'adresse, il ne peut pas travailler. Le SDF est aussi souvent atteint d'un handicap. Et le SDF n'est pas toujours un alcoolique. Le Français se dit que ça fait bien dans le décor de donner de l'argent pour des pays qui ont subi de gros ravages. Argent qui sera redistribué, la plupart des cas, pour reconstruire les hôtels de luxe, pour faire venir le riche touriste. La simple populace, elle, n'aura rien. L'Etat, qui n'a pas d'argent pour ses pauvres mais en redistribue ailleurs....

Pourtant, c'est si simple de balayer devant sa propre porte. De faire un geste. De donner pour des associations, telles que les Restos du Coeur, le Secours Populaire, Secours Catholique, Croix-Rouge....
Il y a les gestes simples aussi, et bienveillants. Ce SDF que mon chéri et moi croisons chaque jour ou presque devant Monoprix. Atteint d'un handicap (neurologique, je pense). On discute avec lui, on lui achète de l'eau, des biscuits, un sandwich... Cela ne nous arrache pas un bras, nom de dieu!
Il y a 3 ans, lorsque l'une de mes amies n'avaient plus rien sur son compte, ni dans son frigo, que personne ne voulait pouvait l'aider, elle était si contente lorsque je suis arrivée chez elle avec un plein de courses!
Si un jour je parviens à vivre de ma plume, j'ai envie de fonder quelque chose pour aider les enfants pauvres... Des cours, des jeux, de la culture... c'est flou, mais j'en ai envie.
Un geste c'est rien, et c'est à la portée de tout le monde. N'importe qui, du jour au lendemain, peut se retrouver dans cette situation. Et pas forcément parce qu'il l'aura cherché.