Si les chaTs avaienT des téléphOnes pOrtables...

Salut tout le monde, c'est encore Filou le chat! Je squatte encore le blog de ma maîtresse, car j'en ai une belle à vous raconter.
Hier, j'ai été à deux doigts de téléphoner à la SPA. Mais, comme le souligne ma maîtresse, heureusement, je n'ai pas de portable (moi je dis que c'est bien dommage, pourquoi je n'ai pas le droit à une vie sociale, bordel de miaou?). En même temps, si j'avais un portable, je grillerai tout mon forfait à téléphoner à toutes les femmes dont je suis amoureux, et à mes potes pour faire des commérages sur la vie du quartier... Vaut peut-être mieux que j'en ai pas, je me fais assez engueuler comme ça, sous prétexte que souvent de temps en temps y'a un petit pipi qui s'échappe de ma zézette juste quand je me trouve sur le tapis de la salle de bain... comme si ça se contrôlait!

Bon, bref, venons-en au sujet principal. Quand je disais que je voulais téléphoner à la SPA, ce n'est pas parce que maman a menacé de me couper la zigounette avec sa pince à épiler si je continue à pisser avoir des fuites urinaires dans la salle de bain. J'aurais pu, mais elle n'a fait que menacer et je ne l'ai pas enregistrée.
Non, figurez-vous que mes maîtres ont fait pire! Ils ont osé m'oublier sur la palier! Quel traumatisme!

Tout a commencé hier après-midi, en fin de journée je crois. Enfin, début de journée pour moi puisque je sortais d'un long sommeil. Alors je vous explique le topo. Après avoir rêvé que je jouais au chat et à la souris (oui, je sais, elle était facile), je me réveille, je prends une rasade d'eau, une poignée de croquettes, je m'étire. Mes maîtres s'apprêtent à sortir. Maman passe devant pour aller appeler l'ascenseur. Papa doit chercher un truc avant de la rejoindre. Ma maîtresse ayant laissé la porte entrouverte ouverte, je me dis qu'en attendant, je peux aller faire un petit tour sur le palier, demander à Chaussette le chat voisin à travers sa porte si tout baigne pour lui, faire un peu de sport en montant au sixième étage, et qu'après, papa devra encore me menacer des pires représailles (privé de pâté) pour que je daigne rentrer et me venger de leur absence en pissant dans la salle de bain. Sauf que je ne sais pas ce qu'il s'est passé. J'étais au sixième. J'ai entendu la porte se fermer, l'ascenseur partir, et plus rien. J'ai trouvé cela bizarre. Je suis redescendu à mon étage. Plus de papa, plus de maman. J'ai fait tout l'immeuble. Rien. Pas de doute, ils m'ont abandonné!
Que faire? J'aurais pu profiter qu'un voisin ouvre la porte de l'immeuble pour partir. Mais je me suis dit que la mère de Chaussette, tata Alex, allait peut-être rentrer et me trouver sur le palier. Alors j'ai attendu, en me remémorant chaque détail de ma vie, chaque connerie, comme ma fugue qui  a duré deux ans jusqu'à ce qu'une mémé m'emmène chez un vétérinaire (c'est là qu'il a vu que j'étais un gros dur avec mon tatouage et qu'il a téléphoné à ma première maîtresse pour dire qu'on m'avait retrouvé), les pissous (hiboux, choux, genoux, poux, cailloux, pissouX???) intempestifs dans la salle de bain... Non, ils ne peuvent pas m'abandonner pour si peu, que j'ai pensé!
J'en étais là dans mes réflexions quand j'ai entendu l'ascenseur. Lorsque mes parents en sont sortis, je vous raconte pas comment je leur ai fait la fête. Leur tête décomposée n'était pas mal non plus (tiens, faut que je pense à commander un appareil photo pour Noël, ma mère me persécute avec le sien, faudrait que je lui rende la pareille).
J'en ai eu des câlins et des mamours. Là, d'un coup, maman ne me surnommait plus son "pot de colle"! Je l'ai même entendue dire qu'ils auraient beaucoup pleuré si je m'étais sauvé!

La chute? Non seulement j'ai eu une boîte de thon pour mon dîner, et en plus je ne me suis même pas fait engueulé pour avoir pissé dans la salle de bain.

Miaoument vôtre!

Je suis traumatisé!