vendredi 25 mars 2011

EnFin de bOnnes nOuveLLes (accompagnées de moins bonnes)



Ce n'est un secret pour personne, le 1ier Avril 2010, j'ai été victime d'un AVC hémorragique, causé par une rupture d'anévrisme. Le jour où c'est arrivé, l'hôpital ne m'a fait que quelques prises de sang en me disant que j'avais fait une crise d'épilepsie (moi qui n'en n'ai jamais fait de ma vie!) et que je pouvais rentrer chez moi. Pourtant, j'avais tous les symptômes de l'AVC, à savoir, vomissements, maux de tête, troubles de la parole et pertes de la mémoire immédiate. Le 2 Avril, voyant mon état se dégrader, mon chéri a téléphoné au médecin, qui est venu et m'a envoyé passer un scanner. C'est là que l'AVC a été détecté. 48heures plus tard, le chirurgien téléphonait à mon homme pour lui dire que mes jours étaient comptés, et qu'il fallait opérer de suite, que cette opération était à quitte ou double. 50% j'y restais, 50% je survivais.
Je vous écris cet article, cela signifie donc que j'ai survécu :-) Au bout de 15 jours, l'hôpital décide de me laisser sortir, sans suivi particulier.
C'est là que ça se gâte. Beaucoup de fatigue, des migraines, des pertes de la mémoire immédiate, troubles de l'équilibre, de la parole. Plusieurs matins, je me réveille en ne voyant plus rien d'un oeil. Ma généraliste m'envoie chez un neurologue, qui me fait passer une IRM. IRM qui détecte que j'ai fais d'autres micro-AVC, dans la zone du cortex. D'où mes troubles. Et puis j'apprends qu'un AVC doit être traité dans les 3heures qui le suivent!
Donc au final, on m'a orientée vers un centre qui est chargé d'évaluer tout cela. J'ai passé différents examens en début de semaine. C'est pas bon. Le médecin est allé voir Steeve en lui disant que mes séquelles sont graves. Le neuro a dit: "Elle n'imprime plus." L'ergothérapeuthe a vu que mon côté gauche a perdu sa "motricité volontaire et les sensations superficielles et profondes". Sans parler du langage et du mal à synthétiser certaines informations. Le médecin a expliqué que mon handicap est invisible, puisque quand on me voit on ne soupçonne rien, mais qu'au bout de 30 secondes on comprend tout.
Ce qu'il va donc se passer pour moi, c'est que maintenant que mon handicap est reconnu, je vais être indemnisée. Ensuite, je vais passer 6 mois dans ce centre de rééducation, pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être. Le médecin a dit: "On est pas à Lourdes, il n'y aura pas de miracles, certaines choses ne reviendront jamais, et celles qui reviendront, ce ne sera pas à 100%". Ils ne sont pas sûrs du tout que je puisse retravailler un jour. La rééducation commencerait en juin ou septembre. Je passerai la semaine au centre et le week end chez moi.
Je prends cela comme un départ pour une nouvelle vie. C'est dur à entendre que je ne vivrais jamais comme avant, mais de toute façon, je n'y peux rien, alors...Autant le prendre de façon positive!

4 commentaires:

  1. Si tout cela peut te permettre de récupérer un tant soit peu, ce sera déjà une victoire

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  2. Tu as beaucoup de courage vu la façon dont tu prends les choses... Certes j'ai toujours remarqué de la détermination chez toi mais à ce point cela m'impressionne toujours... Je te souhaite que ce nouveau départ (que de nouveaux départs) soit le bon...et même si je radote, je te souhaite le plus sincèrement du monde que les choses s'améliorent au max de ce qu'elle peuvent et que quoi qu'il se passe je serais là !
    Il n'empêche ça fera un an qu'on s'est rencontrée pour du vraie, nous les 2 épistolaires... LEs conditions n'étaient pas adéquates, on est pas forcément pareilles, mais j'suis encore là :oD

    schmoutz-fny

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  3. Il était temps, je finissais pas le plus y croire lol. Je t'aime

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  4. Les médecins font parfois de grosses boulettes...
    En tout cas bon courage pour ton retour vers une vie plus "normale" !

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