lundi 6 septembre 2010

Aaaah, ma campaGne!

En plein coeur du Berry, l'Etang de la mer Rouge, peuplé de légendes


Je ne tiens pas spécialement à vous raconter ma vie (enfin, si vous lisez régulièrement ce blog, vous apprenez sûrement des trucs quand même), mais il faut que je vous parle de la terre qui m'a vu naître.

Là d'où je viens, on se fiche que quelqu'un soit bien habillé ou pas (d'ailleurs, si quelqu'un est très apprêté, on se demande même pourquoi). Là d'où je viens, les réseaux sociaux et virtuels ne sont pas une priorité dans la vie. Là d'où je viens, on a encore des croyances qui font rire dans les grandes villes. Là d'où je viens, on a des chemins escarpés (pas question de sortir les talons aiguille de 15 centimètres!). Là d'où je viens, l'air frais vivifie et le soleil colore gentiment la peau. Là d'où je viens, les enfants ne sont pas persuadés que les haricots poussent en boîte. Là d'où je viens, une haie s'appelle une bouchure, une grenouille se transforme en garnouille et une brouette serre mieux sous le nom de berrouette. Là d'où je viens, pour recommander à quelqu'un de ne pas se faire plus bête qu'il ne l'est,on lui dit: "Cré pas que c'est de ta faute si les garnouilles n'ont point d'queue!". Là d'où je viens, quand on aime pas quelqu'un, on ne dit pas: "Ne la regarde pas", mais plutôt: "R'garde-là pas!".


Tournon-St-Martin, mon village

L'endroit d'où je viens s'appelle le Berry. Les lieux où j'ai passé mon enfance s'appellent Tournon-St-Martin, Martizay, Châtillon-sur-Indre. La verdure et les villages m'ont profondément marquée. Je suis une fille de la campagne. J'appartiens à ces endroits. Quand j'étais petite, j'écossais et équeutais les haricots, je n'attendais pas que mes parents ouvrent une boîte en métal pour qu'on en mange. Quand j'étais petite, mes promenades du week end n'étaient pas des virées dans les centres commerciaux, mais dans les champs, avec mes grands-parents paternels.


Châtillon sur Indre, fief paternel

Dans le Berry, on sait vivre simplement. Les familles ont leurs joies, leurs peines, comme tout le monde. Mais le berrichon, il ne connaît pas le stress de la ville. Et je souhaite de tout coeur que ma région reste préservée de l'envahisseur urbain!
Dans le Berry, on a des célébrités locales: Gérard Depardieu, Michel Denisot, George Sand...et le Rabolliot Berrichon!
Chez nous, on dit que : "99 moutons + 1 berrichon, ça fait 100 bêtes".
Chez nous, au premier abord, paraît qu'on fait pas aimables. Mais quand on nous connaît, on ne peut plus se passer de nous :)
Chez nous, on ne s'embête pas avec les convenances. J'ai toujours connu les grandes tablées "à la bonne franquette".
Chez nous, on a pas la mer, ni la montagne, mais on a des forêts, des étangs, des petits châteaux et des légendes.

Ma région me manque. Entre elle et Nice, il y a un gouffre. Mon sang, c'est la Terre. On va me dire: "Bah vas-y, pourquoi tu n'y retournes pas?". Parce que comme partout, le travail manque. Et mon chéri, sa vie est ici, à Nice.
Mais dès que je le peux, je vais l'embrasser, mon Berry!!!

Dans mes racines, il n'y a pas que le Berry, d'ailleurs. Ma grand-mère paternelle m'a dit qu'on a des origines anglaises. Cela expliquerait pourquoi j'ai toujours été attirée par l'outre-manche et pourquoi mes amis et proches trouve que j'ai un côté "so british".J'aimerais creuser pour en savoir davantage sur ces origines. Mais vous imaginez, le côté British et berrichon mélangés? Voilà qui promet!

Le charme de la campagne anglaise

7 commentaires:

  1. Très bel article et très joliment écrit ! J'aime les valeurs que tu as. Ca se fais rare de nos temps et encore plus à Nice !!

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  2. Oui enfin faut pas trop nous faire passer pour des pequenots non plus. Aujourd'hui cest pas aussi sympa qu'autrefois !

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  3. J'l'aime bien ta région, elle est très belle mais c'est trop plat. Il y aurait des montagnes aux alentours, ont y vivrait déjà mais ce n'est pas le cas... Je t'aime <3

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  4. J'ai adoré cet article^^ Et comme je te comprend! Je ne suis pas une fille de la ville non plus. Et tout cas tes photos et ton texte donnent envie d'aller visiter cette jolie région^^

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  5. oui, c'est une très belle région ... et les gens qu'on y rencontre sont vrais !!!

    gros bisous ^^

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  6. Voilà encore un éloge du Berry qui me fait bien plaisir !

    Pour MFSF qui se plaint du terrain plat, je lui conseille d'aller voir du côté (ou plutôt du haut) de Sancerre...ou encore dans le Boischaut sud, vers Ste-Sévère-sur-Indre : il s'agit déjà des contreforts du Massif Central. Je peux vous assurer que ça grimpe, avec nombre de routes en lacets ! Mais quel joli paysage de bocage...

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  7. Superbe chronique qui nous fait imaginer ce Berry qui t'es si cher, entièrement d'accord quand tu dit qu'au premier abords les berrichons sont des gens très aimable et que par la suite on ne peu plus de passer de vous ;) accrocs à ma demie jumelle Berrichonne :D, bravo pour cette belle chronique ;)

    Cacahuète

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