Ambre, de Kathleen Winsor

"Dans l'Angleterre de la fin du XVIIè siècle, une gamine sans père ni mère, presque sans nom, décide d'user de ses charmes pour conquérir le monde. Gloire, honneurs, fortune, plaisirs : il lui faut tout. Et, l'immoralité de l'époque aidant, elle aura tout, taillant à vif s'il le faut dans la chair de ses rivaux et rivales – car du haut en bas de l'échelle sociale tout n'est qu'intrigue, trahison, mensonge et dépravation.".

Paru en 1944, ce livre a tout d'abord fait scandale, a été censuré pour ses passages érotiques (que je n'ai pas trouvés, d'ailleurs) avant d'être jugé à "l'eau de rose". Ce qui n'est pas du tout le cas, il est même d'une noirceur et d'un cynisme complets. Bien sûr, il y a de la passion amoureuse (quelle héroïne de roman ne connaît pas les affres de l'amour?), mais il y a aussi de bons points historiques: le règne de Charles II et sa cour, la colonisation des Amériques, la peste, le grand incendie de Londres. Et surtout, des complots, des trahisons, de la folie.
Penchons-nous sur le personnage principal, Ambre. Petite paysanne de rien, qui est prête à tout pour conquérir le monde et le coeur de Lord Carlton. On se prend tour à tour à la soutenir, à la détester (son manque d'intelligence est souvent frappant, ainsi que sa méchanceté), à souhaiter qu'elle arrive à ses fins, à attendre la rédemption. Ambre fait beaucoup penser à Scarlett O'Hara.
Le seul bémol, c'est qu'à la fin de ce pavé, je suis restée sur ma faim. Je me suis dit: "Oh, mais je veux connaître la suite!". Il n'y en a pas.