Les maRdi de FilOu #5

J'ai eu une discussion avec ma mère. Au sujet de ses fesses. Oui, je sais, dit comme ça, cela peut porter à confusion.
En fait, ma mère, elle a perdu du volume. Cela m'a fait un choc. Tout de suite, j'en ai parlé à mon père.
-Ah, toi aussi, tu as remarqué? qu'il me fait.
-Bah oui, je réponds. Et je ne sais pas pour toi, mais moi je préférais quand c'était plus dodu.
-Ouais, moi aussi, soupire-t-il.
-J'ai essayé de lui faire comprendre, d'ailleurs; la nuit, pour roupiller, j'ai arrêté de m'installer sur son postérieur.
-Et alors? demande-t-il, plein d'espoir.
-Elle n'a même pas remarqué. Qu'est-ce qu'on fait?
-Tu lui dis?
-Non, c'est toi qui lui dis.
-Bon, on lui dit tous les deux, marchande lamentablement mon père (en même temps, j'étais sur le point de dire pareil).
Alors l'autre soir, ma mère se baladant en petite culotte (pas la peine de vous mettre à imaginer le tableau, c'est MA mère, je vous la prête pas!), mon père a lâché la bombe:
-N'empêche, t'as grave perdu des fesses!
La réaction qui a suivi m'a déconcerté au plus haut point. ELLE A LIMITE HURLE DE JOIE!!! Mon père a eu beau plaider en notre sa faveur, lui expliquer qu'il avait l'impression d'avoir changé de femme, elle était tout simplement CONTENTE.
J'ai donc pris les choses en mains pattes. Et je lui ai dit qu'à moi non plus, ses nouvelles fesses ne me plaisaient pas.
-Je ne vois pas en quoi ça te dérange, me répond-elle, hargneuse.
-Je ne peux plus dormir dessus, y'a plus assez de volume.
-Tu n'as qu'à squatter le ventre de ton père.
-T'es folle! Il va encore complexer et dire que son bidon est trop enrobé puisque confortable pour moi!
-Et alors? Tu crois que je ne complexe pas, moi?
-Toi, c'est pas pareil. Vous, les bonnes femmes, vous trouvez toujours un truc pour complexer. Quand ce ne sont pas tes fesses, ce sont tes hanches ou tes cuisses.
-La culotte de cheval, ça s'appelle! grogne-t-elle.
Puis elle fait la sourde oreille. Je sors alors le dernier argument bien méchant, celui dont je suis sûr qu'il va faire mouche:
-Et puis tu sais, t'as beau avoir perdu du volume, tes fesses elles sont toujours molles et cellulitées.
Elle se tourne alors vers moi, me menaçant avec le tuyau de l'aspirateur:
-Tu sais quoi? Occupe-toi de TES fesses!

Bon, eh bien en attendant qu'elle décide éventuellement de récupérer son popotin d'origine, il me reste toujours une option:

Mioument vôtre.