I juSt waNna Live!

"We can be heroe, just for one day!", chantait le prophète Bowie...Bon, je n'en suis pas là non plus, je n'ai pas envie d'être considéré comme une héroïne, encore que je pense que nous sommes tous les héros de nos vies, mais c'est une autre histoire.

Ce que je m'apprête à écrire ne va pas plaire à certains, alors si vous en avez marre d'entendre parler de mon AVC, je vous préviens tout de suite, plutôt que de laisser un commentaire hargneux, vous pouvez cliquer sur la croix en haut à droite de votre écran. En cas contraire, j'en conclus que finalement, cela vous intéresse, et alors je citerai Napoléon Bonaparte, oui, encore lui: "Qu'on parle de moi, en bien ou en mal, mais pourvu qu'on parle de moi". Ou autrement dit en langage Cla, "Pensez ce que vous voulez, je m'en tape, mais évitez juste de pourrir mon blog, sinon je vais devoir en faire un avec adresse secrète!".

Hum, que voulais-je dire, déjà? Avec tout cela je ne sais plus. Ah oui, revenir -encore!- sur ma santé. C'est pas que cela m'amuse ou que j'aime me faire plaindre (d'ailleurs, votre pitié je n'en veux pas!), mais il y a des nouveaux lecteurs et je souhaite faire un point sur une chose bien précise.

Pour les petits nouveaux, ceux qui doivent être en train de faire une "brasse-coulée" tellement ils ne comprennent rien, voici le topo:
Le 1ier Avril (je ne pouvais pas choisir une autre date, ce n'est pas moi sinon), j'ai fait un AVC hémorragique. En d'autres termes, une rupture d'anévrisme dans mon cerveau a entraîné une hémorragie et à 24h près je tombais dans le coma. Je dis 24h près, parce qu'au départ, à l'hôpital, ils pensaient que je faisais une crise d'épilepsie. Sauf que je n'en ai jamais fait de ma vie et qu'on ne commence pas à 25 ans! Bref, ils m'ont renvoyé à la maison, en me disant qu'un régime bananes-chocolat ce seait parfait! Sauf que mon chéri a commencé à constater que je perdais la mémoire, que je n'articulais pas, et je vomissais...sans parler des maux de tête...Il a appelé le médecin de garde, qui par chance était notre généraliste. Qui m'a envoyé faire un scanner en urgence. Qui a décelé l'hémorragie. Je ne me rappelle pas bien, mais j'ai capté les mots "AVC aigü", "soins intensifs"... Je me souviens quand on m'a fourré des tuyaux dans le nez, la gorge, sonde urinaire, perfusions... Quand un neuro-chirurgien m'a dit: "Si on ne vous opère pas maintenant, vos jours sont en danger".
15 jours d'hôpital. Une volonté de fer. Au départ, impossible de marcher. Cela m'a mise en colère. "Lève-toi et marche!", martelait une voix dans ma tête. J'avais beau être dans les bras de la kiné, je marchais quand même!
Et j'ai survécu! C'est le principal!
Evidemment, j'ai des séquelles. Migraines, avec ou sans vertiges, migraines ophtalmiques, pertes de mémoire, pertes d'équilibre, faiblesse dans la main gauche, douleurs dorsales, fatigue, jambes lourdes (l'artère qui a pété était reliée à la circulation du sang). Parfois je me réveille, je ne vois plus rien de l'oeil droit.
Mais ce n'est pas grave, mon envie de vivre est plus forte que tout.
Je marche, je parle (même si je bute encore sur des mots), je me lave, je fais à manger, je fais des balades. Ce qui fait affirmer à des personnes (dont certaines qui ne me connaissent même pas) que si je perçois des indemnités, c'est que je suis qu'une profiteuse.
Bien, très bien...J'en conclus que ces personnes n'ont rien à faire dans leur vie et doivent donc percevoir des sous pour rester tranquillement à la maison. Parce que les personnes parfaitement équilibrées comprennent que même si je suis reconnue handicapée à 10%, cela m'aidera à pouvoir retrouver au plus vite un travail adapté à mes séquelles. Un travail pas bruyant, sans pression, à mi-temps.
Actuellement, mes chances de rechute sont de 40%. Alors je ne vois pas pourquoi je me priverai des plaisirs de la vie. Qui pour moi, consistent à me promener, aller au ciné, lire, écrire, faire de la photo, boire un verre en terrasse, papoter avec mes amies...

Mon but est de me construire une vie stable, saine, équilibrée. Et désormais, ceux qui se mettent en travers de mon chemin, ils dégagent.